Assise sur le canapé d’un autre A. (sans la même relation que le Roi singe), cette fois Libanais et tandis que Hamida termine son ménage dans la cuisine (lui-même, absent, travaillant, il me passe ses clefs pour que je fasse ma lessive), je réfléchis. Et, à l’image d’une Sex & the city orientalisée, moi, posée, en jean moulant/taille basse et tee-shirt noir, mes lunettes œil de mouche dans les cheveux tandis que Hamida n’a pas même quitté son voile à l’intérieur, je m’interroge sur la signification de mon épisode grand velu.
Je suis née dans un pays Arabe. J’ai grandi presque toujours entourée de musulmans. Autant dire que l’initiation au mode d’épilation caramel a vite été réalisée. Quant à me pourlècher d'un sexe d’homme à la gangue dénudée, il y a de cela longtemps que cela n’émerge plus sur la liste de mes exploits. J’ai même pour ceux, Français, qui ignorant tout des pratiques orientales, des persuasions doucereuses, les ciseaux jamais très loin, comme pour les inviter à se complaire à mon idéal (car derrière, à l’instinct, je pense: "s’il ne fait pas même attention à l’hygiène de ses aisselles, alors de quoi le reste est-il composé ?")
C’est quand j’arrive au Moyen-Orient que tout change. A ce moment-là (et sans qu’il y est de rapport particulier entre les deux, enfin si en même temps : religion et poils faisant mauvais ménage) j’ai besoin, un vrai besoin, de deux éléments pour me réapproprier mon espace et le sentir carillonner à mon corps intime. L’appel à la prière du Muezzin (c’est limite si je ne vais pas prier, en fait, je le fais quand je suis à Jérusalem sur Haram al Sharif) et un passage tonte intense.
Et voilà que m’interrogeant toujours, je fais enfin le lien : en terre d’islam, le système pileux est tantôt virilité assumée, gloire au Divin (la moustache ou la barbe) en même temps que souillure honteuse (le pubien, les aisselles).
Pour la femme, au-delà d’une pratique purificatrice, qui l’entraînera à se totalement déplumer des sourcils jusqu’aux jambes, son acte sans doute vise-t-il aussi à la distinguer de l’homme –reconnaissant ainsi sa différence implicite.
La tonte alors relève aussi d’un artifice de séduction. Peut-être même, je me le demande, comme une sorte de virginité enfantine réitérée.
Là où le bât blesse c’est que le A. palestinien, point musulman pratiquant mais conservant l’édulcorant des rituels sociaux, ne songe pas à l’impudeur qu’il y a à dire, quand posant, debout, en Dieu singe réincarné, « non vraiment, je ne peux pas. »
Je me souviens encore d’une de nos conversations avec Salim, dont la femme voulait divorcer, pour, de prime abord, de mystérieuses raisons, et qui, au final, me disait que : non, il y avait des choses qu’il ne pouvait pas faire. Et moi lui rappelant qu’en Terre d’islam (officiellement au moins) la femme peut demander le divorce pour sa non-satisfaction sexuelle. Qui me répondait : « Mais ça ?…Non, le prophète ne peut pas avoir souhaiter pareille chose. »
Le peu pourtant que je sais du prophète et de la religion musulmane, c’est que si elle ordonne la purification des corps pour se tourner vers Dieu, elle est aussi d’une sensualité à nulle autre pareil, ravaudant les chrétiens au rang de pauvres bigots arriérés.
Sur le dégoût de certains hommes d’Orient pour le plaisir féminin, je n’ai alors guère de réponse. Sauf à encore et toujours considérer, là encore, l’universalité de la domination masculine sur le corps de l’Aimée.
Je suis née dans un pays Arabe. J’ai grandi presque toujours entourée de musulmans. Autant dire que l’initiation au mode d’épilation caramel a vite été réalisée. Quant à me pourlècher d'un sexe d’homme à la gangue dénudée, il y a de cela longtemps que cela n’émerge plus sur la liste de mes exploits. J’ai même pour ceux, Français, qui ignorant tout des pratiques orientales, des persuasions doucereuses, les ciseaux jamais très loin, comme pour les inviter à se complaire à mon idéal (car derrière, à l’instinct, je pense: "s’il ne fait pas même attention à l’hygiène de ses aisselles, alors de quoi le reste est-il composé ?")
C’est quand j’arrive au Moyen-Orient que tout change. A ce moment-là (et sans qu’il y est de rapport particulier entre les deux, enfin si en même temps : religion et poils faisant mauvais ménage) j’ai besoin, un vrai besoin, de deux éléments pour me réapproprier mon espace et le sentir carillonner à mon corps intime. L’appel à la prière du Muezzin (c’est limite si je ne vais pas prier, en fait, je le fais quand je suis à Jérusalem sur Haram al Sharif) et un passage tonte intense.
Et voilà que m’interrogeant toujours, je fais enfin le lien : en terre d’islam, le système pileux est tantôt virilité assumée, gloire au Divin (la moustache ou la barbe) en même temps que souillure honteuse (le pubien, les aisselles).
Pour la femme, au-delà d’une pratique purificatrice, qui l’entraînera à se totalement déplumer des sourcils jusqu’aux jambes, son acte sans doute vise-t-il aussi à la distinguer de l’homme –reconnaissant ainsi sa différence implicite.
La tonte alors relève aussi d’un artifice de séduction. Peut-être même, je me le demande, comme une sorte de virginité enfantine réitérée.
Là où le bât blesse c’est que le A. palestinien, point musulman pratiquant mais conservant l’édulcorant des rituels sociaux, ne songe pas à l’impudeur qu’il y a à dire, quand posant, debout, en Dieu singe réincarné, « non vraiment, je ne peux pas. »
Je me souviens encore d’une de nos conversations avec Salim, dont la femme voulait divorcer, pour, de prime abord, de mystérieuses raisons, et qui, au final, me disait que : non, il y avait des choses qu’il ne pouvait pas faire. Et moi lui rappelant qu’en Terre d’islam (officiellement au moins) la femme peut demander le divorce pour sa non-satisfaction sexuelle. Qui me répondait : « Mais ça ?…Non, le prophète ne peut pas avoir souhaiter pareille chose. »
Le peu pourtant que je sais du prophète et de la religion musulmane, c’est que si elle ordonne la purification des corps pour se tourner vers Dieu, elle est aussi d’une sensualité à nulle autre pareil, ravaudant les chrétiens au rang de pauvres bigots arriérés.
Sur le dégoût de certains hommes d’Orient pour le plaisir féminin, je n’ai alors guère de réponse. Sauf à encore et toujours considérer, là encore, l’universalité de la domination masculine sur le corps de l’Aimée.
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